C'est de bon matin que je prends la direction du DONON pour me rendre à SALM, cette ancienne principauté et refuge des Ménnonites, qui sera le point de départ de la balade que je vous présente aujourd'hui.
Départ en milieu de matinée de la maison forestière de SALM (altitude 630 m) pour rejoindre la Haute Loge à 934 m d'altitude.
La montée jusqu'aux ruines du château de SALM (altitude 809 m) est rude mais la vue du sommet du belvédère est déjà une récompense.
Tiens, la dernière fois que je suis venu ici je n'avais pas remarqué cette sculture représentant une tête d'enfant dans la roche.
Je continue mon chemin sur le rectangle jaune en direction de La Chatte Pendue lorsque je découvre une sculpture réalisée de toute évidence récemment. Un panneau explique que les élèves du CFA Jules Vernes de SAVERNE ont reproduit un jeu de la fin du 12ème sièce retrouvé ici même en 2006 lors de travaux de débroussaillage. La règle du jeu est également affichée et les pions sont mis à disposition mais il me manque le second joueur.
Un peu plus loin, ce sont les cupules sphériques creusées dans la roche gréseuse qui semblent jouer avec les rayons du soleil qui percent au travers des arbres.
Les herbes qui recouvrent la Tête Pelée sont hautes et sèches. Mais il faut encore escalader deux clôtures en utilisant bien entendu les passages prévus à cet effet avant de me retrouver devant l'enceinte de la zone de protection du biotope de la Chatte Pendue. Une passerelle, seul et unique passage autorisé, permet de pénétrer dans cette zone strictement règlementée dans laquelle il devrait subsister quelques spécimens de coq de bruyère encore appelés Grand Tétras. Le sommet de la Chatte Pendue culminant à 900 mètres n'est pas loin.
La pluie a rempli une grande cupule au bord du rocher qui porte les traces laissées par les hommes, comme la gravure de ce félin, peut être un lynx, ou cette fleur qui ne fanera jamais.
Il reste quelques kilomètres à faire avant d'arriver au but de la randonnée. Je passe devant un joli châlet, qui d'après mon plan est le châlet Frientz. La porte n'est pas fermée. L'intérieur est meublé et il y a une petite cheminée qui doit être bien pratique en hiver. L'endroit est relativement propre, mais comme presque dans tous les refuges ou abris, on trouve les éternelles canettes de bière vides, "oubliées" là par des visiteurs indélicats.
Le monument dédié aux passeurs, ces héros discrets de la dernière guerre, nous rappelle que ce même chemin que j'arpente aujourd'hui a été utilisé à l'époque par des hommes aux risques et périls de leur vie pour venir en aide à des compatriotes désirant fuir l'Alsace annexée pour se réfugier en France.
Encore un petit effort et je touche au but. Je profite d'un beau ciel bleu pour photographier une sculpture réalisée par Robert Stephan et Pascal Poirot et qui est exposée sur les pentes de la haute Loge.
Alors que je monte en direction du sommet dégarni de la Haute Loge, j'apperçois le toit pointu très caractéristique de ce joli petit abri rond construit avec des pierres trouvées sur place. Ah zut ! je ne suis pas seul, un groupe de randonneurs est déjà installé à côté de l'abri et profite d'une pause au soleil pour se restaurer.
Je les salue en arrivant et ils me répondent. Il y a de la place pour tout le monde et je m'installe au soleil, à côté de l'abri pour ne pas les déranger. Ils ne sont pas bruyants et leur présence n'est pas dérangeante. Je ferai les photos tout à l'heure car je crois qu'ils ne vont pas rester bien longtemps. J'ai entendu la "chef" du groupe dire aux trois hommes qui l'accompagnent (çà me rappelle quelqu'un ...) qu'il était temps de penser à continuer leur randonnée.
Le Caîman solaire de Jean-François GAVOTY m'observe de loin, la gueule grande ouverte comme s'il attendait que je lui jette un morceau de mon repas.
Je m'attarde un bon moment là haut car la vue sur les sommets Vosgiens y est magnifique.
Mais il faut déjà penser à partir pour retourner à SALM.