21 février 2010
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13:15
J'avais décidé de suivre le GR 5 en partant du col du Calvaire et traverser ainsi la réserve naturelle de Tanet - Gazon du Faing pour rejoindre le sommet du Tanet (alt. 1292 m). Météo France avait annoncé des éclaircies et j'avais l'espoir de faire de belles photos sur les hauteurs des Taubenklangfelsen (alt 1299 m) et du Tanet. Le thermomètre de ma voiture annonçait -6 sur le parking de la station de ski du Lac Blanc.
La couche de neige est relativement importante mais cette fois j'avais pris mes raquettes à neige qui me seront bien utiles pour progresser. Les arbres sont givrés et ne seront que plus beaux sur les photos, mais à mesure que j'avançais, le brouillard devenait de plus en plus épais. Impossible de distinguer le Lac Blanc. Tant pis pour les photos du lac, je prends la direction des hautes chaumes en espérant qu'avec l'altitude le soleil veuille bien sortir.
A 1234 m d'altitude, à l'entrée de la réserve naturelle de Tanet - Gazon du Faing c'est tout juste si j'arrive à distinguer les panneaux d'information.
Pas un chat ... je me concentre sur le "chemin" à emprunter pour suivre le GR 5 et j'essaie de suivre les traces laissées la veille par d'autres randonneurs chaussés de raquettes. J'espère qu'ils ne se sont pas tous perdus sinon je suis mal ! Je ne dois surtout pas dévier sur la gauche car par là il y a des falaises et avec le brouillard on a vite fait de s'engager sur une corniche de neige soufflée et ensuite patatrac ... rendez vous 200 mètres plus bas !!!
J'ai eu tout de même un petit espoir de voir le soleil. L'astre lumineux a fait quelques tentatives pour percer, mais en vain.
Le balisage du GR 5 (rectangle rouge) est difficile à suivre mais il m'est tout de même d'un grand secours dans cette purée de poix.
Je passe devant les rochers des Taubenklangfelsen. Il va être midi et l'endroit aujourd'hui n'est guère indiqué pour pique niquer. Je me mets donc à la recherche de la ferme auberge du Gazon du Faing qui est la seule habitation du secteur où je pouvais espérer trouver un abri dans une remise ou près d'un mur. Mais là encore une fois ce ne fut pas chose facile et pourtant je connaissais le coin car j'y suis déjà venu plusieurs fois et même en hiver. Il suffit en fait de retrouver la route des crêtes car l'auberge est située en bordure de la route mais en hiver la route des crêtes n'est pas déneigée.
Après avoir marché une vingtaines de minutes je distingue finalement le toit de la ferme auberge qui comme beaucoup d'autres fermes auberge est désertée en hiver par ses propriétaires et ne rouvrira ses portes qu'au mois de mai ou de juin.
L'auberge semble abandonnée, mais je vais vite me rendre compte que je me suis trompé.
Le parking de l'auberge est enseveli sous deux bons mètres de neige et le panneau est encore à peine visible. Un véhicule à chenilles est stationné devant l'auberge. Le panneau annonçant qu'ici on peut manger de la tarte aux myrtilles n'a même pas été retiré. Il resservira de toute façon au printemps.
Et si j'allais voir çà de plus près, je crois que les volets sont ouverts et je sens une bonne odeur de nourriture.
A suivre ...