Grande Lui - retour à la cabane de l'A Neuve

   

Suite de : La Fouly ....en Suiiiisse.

                La Fouly - l'A Neuve.

                Cabane de l'A Neuve.

                Grande Lui 3509 m - l'ascension.  

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Et voici déjà le dernier article sur cette course dans les Alpes Suisse entre La Fouly dans le Valais (Val Ferret) et la Grande Lui (alt 3509 m).

Nous sommes au sommet depuis une bonne vingtaine de minutes déjà et ce n'est pas le vent assez fort qui y souffle qui va nous en déloger alors que je m'étais confortablement assis sur un des rares rocher qui ne bougeait pas, mais les nuages menaçants qui commençaient à envahir le ciel très rapidement. Tant pis, nous boirons notre thé chaud un peu plus bas sur le glacier.  

 

 

Alors que le ciel s'assombrit de plus en plus et que le sommet du Tour Noir est invisible, nous nous arrêtons quand même pour admirer quelque unes de ces impressionnantes crevasses qui sont autant de pièges mortels pour celui qui ne sait pas les éviter ou les distinguer dans le brouillard ou dans une tempête de neige.

 

 

 

 

Nous voici à nouveau sous le Petit Daray, dans un couloir de chutes de pierres. Il est l'heure de boire le thé que nous transportons depuis ce matin.

 

  Il me semble que le vent disperse les nuages et il y a même quelques éclaircies alors que nous passons sur les lieux d'une avalanche qui ne m'a pas l'air si ancienne que celà.

    Là j'apprends comment enfoncer une broche à glace dans de la glace très dure. En fait c'est très facile et hyper résistant. Pas besoin de marteau ou d'outil, rien qu'avec deux doigts la broche s'enfonce dans la glace en tournant.  Ce petit objet qui n'a l'air de rien peut vous sauver la vie en montagne.  

 

  La broche à glace étant creuse, la carotte de glace s'évacue au fur et à mesure qu'elle s'enfonce.

 

 

    Nous quittons le glacier et il est temps de retirer les crampons que nous avions fixé sous nos chaussures il y a quelques heures.

 

La cabane de l'A Neuve est en vue. Nous allons nous y arrêter pour récupérer les affaires que nous y avons laissé ce matin pour alléger un peu nos sacs. Nous ne sommes pas vraiment pressés de quitter cet endroit magnifique et nous prenons tout notre temps. Il nous restera deux heures trente de marche environ pour rejoindre le village de La Fouly à 1600 m d'altitude. 

 

  Et voilà, cette escapade de deux jours dans les Alpes Suisse se termine déjà et je vais cloturer ce dernier article par une photo de la cabane de l'A Neuve en hommage au travail remarquable  fourni par les gardiens et gardiennes de ces refuges sans lesquels il serait pratiquement impossible pour nous d'atteindre les sommets. Merci à Martine pour son accueil chaleureux dans son refuge et merci à toi Jean Paul  de m'y avoir emmené et pour le partage de ton expérience de montagnard.

Comments

[Irène]

Félicitations, d'une part pour être parvenu à faire cette ascension, aux vues des images déposées, cela n'a pas du être facile à gèrer et d'autre part pour illustrer dans les plus brefs détails ce
qu'est une sortie en haute montagne.
Notre ami Guy sur son blog nous dit " que le Montagne est belle " mais n'oublions jamais qu'elle est aussi très dangereuse...à bon entendeur.

[JPaulonature]

Cher Philippe, il est vrai que c'est beaucoup plus facile de faire un tel raid devant son ordinateur mais ce ne sera jamais comparable au terrain où les moindres petites sensations de plaisir, de
joie, de fatigue,de crainte voire de peur ne seront jamais perceptibles. Je suis content et heureux de voir que tu es sorti de cette aventure par la grande porte alors que tu partais dans le flou
et l'inconnu. Tu as eu le cran et la volonté d'y participer, je t'en félicite et comme on dit, à la prochaine... De la part de ton compagnon de cordée.

[Martine Schnoering]

Et merci à toi, Philippe, pour la suite et fin de ce palpitant récit richement illustré. Ce dernier épisode, avec le glacier et les crevasses, fait bien froid dans le dos... Heureusement, tu avais
un guide chevronné et averti. Tu as du apprendre beaucoup de choses lors de cette course en haute montagne ! Je ne dirais pas que je t'envie d'avoir fait cette expérience, mais en tout cas, j'étais
bien aise de pouvoir la suivre dans ton blog. merci encore à vous deux pour ce beau drapeau éphémère planté sur un sommet de roches instables " au milieu de nulle part ", comme on dit. A bientôt !