12 juin 2012
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17:30
Toujours en vadrouille dans le JURA, nous quittons provisoirement la région de MORTEAU où nous venons de faire une belle randonnée à la découverte du Saut du Doubs (article précédent) pour nous rapprocher de PONTARLIER en prévision de la randonnée du lendemain dont le parcours est prévu entre la station de sport d'hiver de METABIEF et le sommet du Mont d'Or. En attendant il nous reste quelques heures à passer et nous en profitons pour visiter le château de JOUX.
Forteresse située au coeur d'un site naturel magnifique, le château de Joux présente sur 2 hectares l'évolution de l'architecture militaire, du moyen-âge au fort de type Joffre. Prison d'État, il a hébergé des personnages aussi illustres que Mirabeau ou Toussaint Louverture.
Edifié à l'entrée de la "Cluse de Pontarlier", le château de Joux commande d'une centaine de mètres le passage emprunté par la grande route internationale reliant à travers le Jura la vallée de la Saône et la Bourgogne à la Suisse, les Flandres et la Champagne à l'Italie, les mers froides septentrionales à la Méditerranée. Cette situation géographique a de tous temps incité les hommes à fortifier et défendre ce point de passage obligé.
La grande voie commerciale qui passe au pied du château se développe à partir du 13e siècle, lors du renouveau des échanges européens, et devient la route du sel et du monachisme. Elle est également empruntée par les armées qui ont utilisé ce passage naturel à travers la montagne jurassienne depuis l'Empire Romain.
Passage obligé, cette cluse a toujours constitué un verrou naturel qu'il était logique, tentant et inévitable de surveiller et surtout de fortifier. Après le rattachement de la Franche-Comté au royaume de France en 1674, le rôle joué par la place frontière de Joux devient capital dans la défense du "Pré Carré" de Vauban.
Au cours des dix siècles de son histoire, le château n’a cessé d’être reconstruit, agrandi et complété : il est aujourd’hui composé de 5 enceintes et s’étend sur deux hectares, sans compter le complément défensif offert par les forts du Larmont inférieur et supérieur, construits face au château.
Au cours des dix siècles de son histoire, le château n’a cessé d’être reconstruit, agrandi et complété : il est aujourd’hui composé de 5 enceintes et s’étend sur deux hectares, sans compter le complément défensif offert par les forts du Larmont inférieur et supérieur, construits face au château.
Porte d'honneur
Echauguette Louis XIV
Mirabeau
Dans sa jeunesse, Mirabeau mena une vie très dissolue, multipliant les aventures et les dettes de jeu. Pour éviter le scandale, son père demanda au Roi d’émettre une lettre de cachet contre lui, afin de le faire enfermer sans jugement. Mirabeau fut tout d’abord emprisonné au château d’If, plus proche de sa Provence natale, mais son comportement ne s’améliora pas : il y séduisit la seule femme de la prison, la cantinière, ce qui entraîna son transfert au château de Joux, en 1775. Il était alors âgé de 26 ans. Le gouverneur du château, mis en confiance par l'éloquence de son prisonnier, assouplit rapidement ses conditions de détention et l'autorisa à fréquenter la société pontissalienne.
Il y fit la connaissance de Sophie de Ruffey, avec qui il s'enfuit à Amsterdam, où on les arrêta quelques mois plus tard. Mirabeau fut enfermé au château de Vincennes, Sophie dans un couvent du Loiret où, minée par la solitude, elle finit par se suicider. A sa libération, trois ans plus tard, Mirabeau se lança dans une brillante carrière politique. Il devint alors l’un des plus prestigieux orateurs de la Révolution avant de s’éteindre en 1791, des suites de la syphilis.
Il y fit la connaissance de Sophie de Ruffey, avec qui il s'enfuit à Amsterdam, où on les arrêta quelques mois plus tard. Mirabeau fut enfermé au château de Vincennes, Sophie dans un couvent du Loiret où, minée par la solitude, elle finit par se suicider. A sa libération, trois ans plus tard, Mirabeau se lança dans une brillante carrière politique. Il devint alors l’un des plus prestigieux orateurs de la Révolution avant de s’éteindre en 1791, des suites de la syphilis.
Enceinte Vauban
Vue panoramique sur la Cluse de Pontarlier
Le puits du fort (200 m de profondeur)
Une tête
Une cuisine du fort
Toussaint Louverture
Ancien esclave né en 1743 dans une plantation de l’île de Saint-Domingue (Haïti), Toussaint prit la tête de la révolte des esclaves contre les colons blancs en 1791, soutenu par les espagnols. Il mit la plus riche des colonies françaises à feu et à sang. Trois ans plus tard, la République Française abolit l’esclavage et Toussaint se rallia à elle, devenant par la même occasion le premier général noir de l’armée française. Ses succès militaires et son sens politique lui permirent ensuite de devenir le gouverneur incontesté de la colonie de Saint-Domingue, dont il avait préalablement chassé les espagnols.
L’arrivée au pouvoir de Napoléon Bonaparte et le rétablissement de l’esclavage conduisirent Toussaint Louverture à reprendre les armes. En 1802, Napoléon organisa une grande expédition militaire qui se solda par la capture de Toussaint. Immédiatement transféré en France, il fut enfermé au Château de Joux, où il mourut le 7 avril 1803, à 60 ans.
En 1804, Haïti devint la première république noire indépendante du monde. La France elle, n’abolit définitivement l’esclavage qu’en 1848.
L’arrivée au pouvoir de Napoléon Bonaparte et le rétablissement de l’esclavage conduisirent Toussaint Louverture à reprendre les armes. En 1802, Napoléon organisa une grande expédition militaire qui se solda par la capture de Toussaint. Immédiatement transféré en France, il fut enfermé au Château de Joux, où il mourut le 7 avril 1803, à 60 ans.
En 1804, Haïti devint la première république noire indépendante du monde. La France elle, n’abolit définitivement l’esclavage qu’en 1848.
La cellule de Toussaint Louverture
Un escalier vertigineux permet de descendre dans les parties les plus basses du château
Un des souterrains du château
Dégustation de produits régionaux à l'issue de la visite... (qui n'est pas comprise dans la visite)
... puis visite de la distillerie artisanale d'absinthe Pierre Guy à PONTARLIER avant de rejoindre notre hôtel.
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L'absinthe coule directement dans des fûts en chêne.
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