20 avril 2009
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Le col de la Chapelotte est un bout de front oublié pendant la guerre de 1914 - 1918 entre le Donon et Raon l'Etape et pourtant ce col eut un enjeu stratégique dès le début de la première guerre mondiale car il constituait un passage reliant le massif Vosgien à la plaine de Lorraine. L'armée Allemande le convoitait et les Français s'y accrochèrent.
C'est sur les pas de Jacques Bourquin, diplômé d'études approfondies en histoire et spécialiste de ce champ de bataille dit de la "cote 542" que nous allons passer une journée très instructive et enrichissante à arpenter les tranchées et les installations encore existantes des armées Françaises et Allemandes qui se sont violemment opposés ici durant plusieurs années.
Au début de la grande guerre, après les premiers combats dans un secteur très vallonné et boisé, l'armée Allemande s'est installée sur des positions relativement faciles à défendre en les fortifiant car elle n'avait pas l'intention de bouger et encore moins de reculer.
Les soldats Français, qui avaient du concéder une partie du terrain déjà pris à l'ennemi, avaient quand à eux l'ordre de reprendre chaque mètre de terrain perdu, ils ne construisirent donc pas d'installations durables. Rapidement les régiments constitués de jeunes soldats bien entrainés avaient été envoyés sur le front de la Marne et remplacés d'un côté comme de l'autre par des soldats de réserve, des anciens.
Pour en savoir plus sur le déroulement historique il suffit de cliquer ICI
Jacques Bourquin en plein exposé. Il est l'auteur d'un livre intitulé : La Chapelotte 1914 - 1918, éditeur société philomatique Vosgienne.
La petite chapelle au col de la Chapelotte
Une borne symbolisant la ligne de front
Le groupe écoute attentivement les dernières instructions du guide, enfin presque tout le monde ...
Et c'est parti en direction des tranchées Françaises.
Une tranchée qui rejoignait la ligne de front.
La ligne de front s'étant rapidement figée et les combats en surface devenant très meurtriers en raison des bombardements, de l'utilisation de gaz de combat, du lance-flamme et de l'électrification des barbelés, les soldats se mirent à creuser des galeries qui passaient sous les lignes ennemies pour les remplir d'explosifs qu'ils faisaient ensuite sauter. Ils venaient d'inventer la guerre des mines. Ces explosions causaient d'énormes dégâts et creusaient des cratères énormes en surface. On dénombra 55 de ces explosions sur un front de seulement 300 m. Le grès broyé par les explosions obligeait les combattants à creuser de plus en plus profond et c'est ainsi que la dernière galerie Française descendit à 120 m sous la surface du sol.
L'entrée d'une galerie.
Des souterrains creusés dans la roche constituaient des abris pratiquement indestructibles.
Une galerie de mine creusée dans la roche par les soldats Français en direction des lignes ennemies.
Un isolateur électrique.
Des conduits de ventilation descendent sous terre.
En surface il reste encore beaucoup d'engins meurtriers et mieux vaut faire très attention où on pose son pied car certains ne dépassent que de quelques cm la surface du sol ou peuvent être recouverts de feuilles mortes.
Des barbelés vieux de presque 100 ans.
Restes d'obus.
La gare du téléphérique Allemand.
Hervé de l'association de reconstituants 1870 - 1918 en tenue de soldat du Unterelsäss Infanterie-Regiment
nr 143. devant l'infirmerie et la chapelle Allemande.
Le décor de la chapelle est encore visible malgré le temps qui passe.
Le PC des officiers Allemands.
Une stèle d'un cimetière Allemand caché dans la forêt non loin du champ de bataille.
Une autre stèle.
DEFENSE D'Y TOUCHER ... il peut encore exploser.

AVERTISSEMENT : Plus de 2000 soldats Français perdirent la vie sur ce front et sûrement autant de soldats Allemands. Il reste de nombreux engins non explosés dans le sol de cette forêt et les installations défensives comme les pieux métalliques émergeant du sol, ainsi que les nombreux tunnels constituent des pièges qui pourraient encore faire des victimes. Il est donc conseillé de ne pas s'aventurer dans ce secteur sans être accompagné d'une personne initiée. Il serait dommage qu'il y ait encore des victimes sur ce champ de bataille.
Soldat Français 1914 - 1918.
Soldat Allemand 1914 - 1918.
En cherchant de la documentation sur le site de la Chapelotte j'ai découvert le blog du Chamois et un article très intéressant sur le soldat Louis Verrier du 39ème régiment d'infanterie territorial en campagne à la Chapelotte. On y trouve des correspondances envoyées par ce soldat à Mme Fresse-Peletier, épicière à Neufmoutiers par Tournan, Seine et Marne.
Pour consulter son blog c'est ici

Louis Verrier à son arrivée à la Chapelotte.

Soldats au front.
Prochainement sur ce blog: Les petites bêbêtes de la Chapelotte.
C'est sur les pas de Jacques Bourquin, diplômé d'études approfondies en histoire et spécialiste de ce champ de bataille dit de la "cote 542" que nous allons passer une journée très instructive et enrichissante à arpenter les tranchées et les installations encore existantes des armées Françaises et Allemandes qui se sont violemment opposés ici durant plusieurs années.
Au début de la grande guerre, après les premiers combats dans un secteur très vallonné et boisé, l'armée Allemande s'est installée sur des positions relativement faciles à défendre en les fortifiant car elle n'avait pas l'intention de bouger et encore moins de reculer.
Les soldats Français, qui avaient du concéder une partie du terrain déjà pris à l'ennemi, avaient quand à eux l'ordre de reprendre chaque mètre de terrain perdu, ils ne construisirent donc pas d'installations durables. Rapidement les régiments constitués de jeunes soldats bien entrainés avaient été envoyés sur le front de la Marne et remplacés d'un côté comme de l'autre par des soldats de réserve, des anciens.
Pour en savoir plus sur le déroulement historique il suffit de cliquer ICI






La ligne de front s'étant rapidement figée et les combats en surface devenant très meurtriers en raison des bombardements, de l'utilisation de gaz de combat, du lance-flamme et de l'électrification des barbelés, les soldats se mirent à creuser des galeries qui passaient sous les lignes ennemies pour les remplir d'explosifs qu'ils faisaient ensuite sauter. Ils venaient d'inventer la guerre des mines. Ces explosions causaient d'énormes dégâts et creusaient des cratères énormes en surface. On dénombra 55 de ces explosions sur un front de seulement 300 m. Le grès broyé par les explosions obligeait les combattants à creuser de plus en plus profond et c'est ainsi que la dernière galerie Française descendit à 120 m sous la surface du sol.










nr 143. devant l'infirmerie et la chapelle Allemande.






AVERTISSEMENT : Plus de 2000 soldats Français perdirent la vie sur ce front et sûrement autant de soldats Allemands. Il reste de nombreux engins non explosés dans le sol de cette forêt et les installations défensives comme les pieux métalliques émergeant du sol, ainsi que les nombreux tunnels constituent des pièges qui pourraient encore faire des victimes. Il est donc conseillé de ne pas s'aventurer dans ce secteur sans être accompagné d'une personne initiée. Il serait dommage qu'il y ait encore des victimes sur ce champ de bataille.


En cherchant de la documentation sur le site de la Chapelotte j'ai découvert le blog du Chamois et un article très intéressant sur le soldat Louis Verrier du 39ème régiment d'infanterie territorial en campagne à la Chapelotte. On y trouve des correspondances envoyées par ce soldat à Mme Fresse-Peletier, épicière à Neufmoutiers par Tournan, Seine et Marne.
Pour consulter son blog c'est ici

Louis Verrier à son arrivée à la Chapelotte.

Soldats au front.
Prochainement sur ce blog: Les petites bêbêtes de la Chapelotte.